Logo journal du hacker middle
  1. 4
  1.  

  2. [Comment removed by author]

    1. 1

      Copain, tu as conscience que 1% des gens vont suivre ce lien, le lire, le comprendre (en Anglais) et voir la relation ? Il aurait été plus accessible pour le plus grand nombre que tu dises directement ce que tu voulais souligner.

      Tcho !

      1. 3

        Très juste. Je ne m’attendais tellement pas à ce que les commentaires soient lus, tu comprends… ;)

        Morozov critique le solutionnisme technologique sous un angle très intéressant. Pour lui, notre aptitude à concevoir des technologies qui promettent de gérer des problèmes efficacement à titre individuel (c’est à dire en aval de l’individu) nous masque une autre nécessité : celle de trouver de vraies solutions collectives (en amont). La technique est vue comme une sorte de promesse universelle à opposer aux conséquences de toutes nos incuries, ce qui nous déresponsabilise. Or, sans responsabilité, pas de liberté. Bienvenue dans la dystopie : nous sommes infantilisés et nous avons toujours besoin de davantage de prothèses, qui contribuent en retour à nous infantiliser davantage. C’est un cercle vicieux. L’immoralité des entreprises technologiques consiste à capitaliser financièrement sur ce cercle vicieux duquel elles profitent sans le résoudre, tout en adoptant un discours sur le bien de l’humanité : hors critique possible, hors contre-narration possible, et donc totalitaire.

        Il prend l’exemple d’une app qui permet de garder une trace des repas, de façon à contrôler son régime. Une telle app déplace le problème de la malbouffe de la collectivité vers celui qui en souffre et qui se trouve hyperresponsabilisé. Ce qu’il dénonce, c’est que l’existence d’une telle app peut devenir un prétexte que chacun utilise pour se dispenser de devoir participer à l’imagination d’une solution collective, comme le serait une réflexion/prévention/éducation/promotion de l’équilibre alimentaire.

        Dans ce cas présent, l’auteur utilise la technologie pour se soustraire, par un artifice technique, à la nécessité d’une pédagogie envers sa fille. On peut arguer de bonne foi que c’est une contre-mesure à court terme qui n’empêche pas l’éducation. Il n’en reste pas moins que le périmètre de liberté qui est retranché à sa fille par l’artifice technique est également un périmètre de responsabilité qu’elle n’est pas en mesure d’investir. Pourtant, c’est bien lui qu’il faudrait qu’elle développe si elle ambitionne un jour se passer du robinet.

        C’est plus clair, mon ami ?

        PS: tu as super bien fait de me signaler le problème, d'autant plus que je m'étais trompé de lien ! Je voulais poster celui-là ! ^^

        1. 1

          Pour une fois tu as réussi à être clair et intéressant sans être pompeux, bravo ! Je te remercie et j'ai plussoyé ton commentaire.

          Tcho !

          1. 1

            je crois d'ailleurs que c'est le commentaire le plus long de l'histoire du Journal du hacker, kudos ! ;)